La transition des pétrolières dans l’impasse : Pleins feux sur la COP 28
La transition des pétrolières dans l’impasse : Pleins feux sur la COP 28
Les grandes compagnies pétrolières font régulièrement des annonces ambitieuses concernant leur transition énergétique. Cependant, derrière ces déclarations, se cache la question cruciale de la confiance et de la transparence : s’agit-il d’un véritable engagement envers la transition ou d’une simple stratégie de communication ?
Dans un monde en quête de solutions face aux enjeux climatiques, la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 28), va boucler une année 2023 marquée par des températures records. Récemment, les grandes compagnies pétrolières ont fait des annonces ambitieuses concernant leur transition énergétique. Cependant, derrière ces déclarations, se cache la question cruciale de la confiance et de la transparence : s’agit-il d’un véritable engagement envers la transition ou d’une simple stratégie de communication ? Pour aborder la réponse de manière documentée, impak Analytics a analysé les 6 supermajors pétrolières, soit ExxonMobil, BP, TotalEnergies, Chevron, Shell et Eni. Cette étude analyse en profondeur leurs actions concrètes, leurs investissements dans les énergies renouvelables, leurs politiques, et l’efficacité de leurs démarches pour opérer la transition énergétique.
La première conclusion de notre étude est sans appel : les impacts négatifs des activités de ces multinationales et de leurs sous-traitants sont incontestables et toujours plus importants que leurs impacts positifs qui demeurent marginaux. En effet, ils ne représentent qu’une fraction minime de leur modèle économique. À titre d’exemple, TotalEnergies apporte une contribution modeste aux Objectifs de Développement Durable (ODD), se limitant à seulement 1,3 % de son chiffre d’affaires.
Il y a toutefois une lumière au bout du pipeline. En effet, certaines entreprises ont réussi brillamment leur transition, à l’instar d’Orsted, qui fait figure d’exemple dans notre étude. Cette entreprise opérant autrefois dans le secteur pétrolier a su se transformer pour devenir un géant des énergies renouvelables.
N’oublions pas de mentionner les grandes absentes du débat climatique que sont les compagnies pétrolières nationales. Leurs stratégies demeurent floues et lacunaires. Un lien intéressant pour cette COP 28 qui sera justement présidée par le PDG de l’ADNOC, la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis. Il semble que les États détiennent un pouvoir de transformation dont personne ne parle vraiment. Alors que les stratégies des entreprises privées sont souvent pointées du doigt (et avec raison), les entreprises d’État ne semblent pas plus intéressées à réduire leur empreinte carbone.