Il se passe quelque chose

Vous ne sentez pas qu’il se passe quelque chose à l’échelle planétaire en ce moment? Il y a tout d’abord les citoyens qui demandent massivement des solutions concrètes sur le plan social et environnemental (500 000 personnes à Montréal!), puis les entreprises à mission et les start-ups en innovation qui pullulent présentement comme bourgeons au printemps. Et c’est sans oublier le monde de la finance qui sort finalement de sa torpeur au moment où une étude du Institute for Energy Economics and Financial Analysis rapporte que le plus gros gestionnaire d’actifs au monde a perdu 90 milliards $ US sur 10 ans en investissant dans les énergies fossiles. Grosso modo, on peut dire que ça sent le roussi pour le capitalisme financier.

Et devant ces réactions nombreuses provenant de toutes les strates de la société, on se demande : quelle est la prochaine étape? Maintenant que tout le monde sait qu’il faut changer (exit les climatosceptiques), par quoi doit-on commencer?

Aussi évident que cela puisse paraître, on doit commencer par la base : identifier d’où viennent tous ces impacts négatifs qui affectent les humains et la planète. D’accord, et après? Après, on exige la transparence!

Suivez mon raisonnement.

Maintenant que les investisseurs et les PDG commencent à comprendre qu’il est essentiel de prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux des entreprises pour s’assurer une profitabilité à long terme, ils et elles exigeront des entreprises des bilans financiers et extra-financiers. Par bilan extra-financier, on veut dire un bilan global d’impact qui rapporte les impacts positifs ET négatifs, sociaux ET environnementaux d’une entreprise dans son ensemble.

Ensuite, la meilleure façon d’éviter l’écoblanchiment et l’impact-blanchiment, si je peux me permettre, c’est d’avoir un standard d’analyse pour l’évaluation des impacts afin d’obtenir des bilans extra-financiers com-pa-ra-bles, à l’instar des bilans financiers. Une transparence transversale des activités et retombées d’une entreprise permettra d’identifier les sources des impacts négatifs en plus de quantifier ces derniers. Il en découlera la possibilité de réduire ses impacts négatifs et d’améliorer ses impacts positifs, voire en créer, parce que c’est ce qui motivera la décision d’investir dans une entreprise ou pas. Capiche? On croirait lire le récit d’un rêve ☁️ de notre président Paul Allard, mais en fait, c’est effectivement ce qui se dessine dans le merveilleux monde de la finance.

 

De l’autre côté de l’axe commerciale, on retrouve les citoyen.ne.s qui demandent un changement à grande échelle.

Il y en avait 500 000 dans les rues de Montréal et près d’un million partout au pays. Selon un sondage CROP, 77 % des Canadien.ne.s admettent que nous sommes en train de détruire la planète et près de 35 % affirment agir « con-crètement dans leur vie de tous les jours pour diminuer leur impact sur l’environnement ». Ajoutons à cela les 55 % qui sont plutôt d’accord avec cette affirmation et ça donne beaucoup de monde qui tient à ce que les choses changent! Mais la transparence dans tout ça?
De plus en plus de personnes choisissent d’acheter auprès d’entreprises qui ont des pratiques et produits responsables. La demande est si croissante que les tablettes sont maintenant remplies de produits responsables côtoyant des produits ornés d’allégations écologiques trompeuses. Le manque de transparence que les entreprises peuvent se permettre en ce moment donnent, ainsi, bien des maux de têtes aux consommateurs.trices responsables. Mais le bonheur sera de courte durée. Une fois que les entreprises sentiront la pression ???? venant du coin droit du ring (investissement) et du coin gauche du ring (clientèle) de montrer le véritable impact social et environnemental de leurs produits et services, l’offre connaîtra un changement de paradigme sans précédent.

 

Grosso modo

Pour que la transparence règne à tous les niveaux, comme ça semble vouloir se dessiner à l’échelle planétaire, ça prend ce fameux bilan global d’impact standardisé d’entreprise. Une fois ce bilan révélé, les financiers.ères tout comme les consommateurs.trices choisiront de faire affaires avec l’entreprise qui a le meilleur bilan d’impact social et environnemental, encourageant du même coup les autres entreprises à s’améliorer. Et il est là, le début de changement à grande échelle que nous attendons avec impatience et qui est à notre portée.

Exigeons la transparence!


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